SAFI ...MA MERE
SAFI….MA MERE
C était il y a longtemps, très longtemps,
Cela fait dèJa bien trente ans,
J étais parti, à la fin d’un certain été,
A la ville de Pierre 1 et son Université
Pour un adieu, pour un ultime pèlerinage
Dans les sublimes temples de l’ermitage 2..
A SAFI, ma mère, sans plier bagage,
Choisit ce moment pour partir en voyage
Quelque part dans le silence des cieux,
Loin des fenêtres de la vie et des yeux,
C’était il y a très longtemps,
Cela fait dèJa bien trente ans…
Ainsi donc, trente années d’errance,
Parfois parsemées d’îlots d’espérance,
Mais souvent nues, désertes et infinies,
Se sont volatilisées dans l’énigme de la vie
Et dans le tourbillon des grands départs
Des proches, des amis, jeunes et vieillards…
Et pourtant,
Malgré la fuite du temps,
Malgré le charme et la beauté
D’innombrables sites et cités,
Si bien décrits et chantés, de part le monde,
Par les poète et leurs plumes fécondes, Seule SAFI, jadis, fille chérie de l’océan, Aujourd’hui oubliée et menacée par le néant,, Continue de nourrir ce qui reste de ma mémoire De vagues souvenirs d’amour et d’espoir !
Seul SAFI avec ses murailles,
Ses vieilles demeures et ses rocailles,
Gisant sur terre et au fond de sa mer,
Me permet de sentir la présence de ma mère Et me procure encore et toujours la joie
De fermer les yeux et d’entendre sa douce voix !
Ce que je dis n’est point rêve ou chimère, SAFI est en effet un peu... Ma mère
ABOUELGHAMARLI